Cusco et la vallée sacrée des
Incas (29/03/11)
On était très heureux d’arriver à
Cusco parce que Cusco, la vallée sacrée et le Machu Picchu sont des mots qui
nous font rêver depuis longtemps mais aussi parce que le trajet de bus a été très
éprouvant. En voyant le bus arriver, on s’est dit que l’on n’avait peut-être
pas choisi le bon. Ça s’est confirmé par la suite. Nous attendons longtemps
avant de partir car le chargement est long, on prend nos empreintes
digitales ?! On part doucement, là quelqu’un vient prêcher dans le bus
(irréel). On essaye de se dire que ça va aller et on regarde le paysage, on est
bien placé à l’avant du bus…
Deux heures plus tard, le bus
traverse la route de montagne, roule sur une pierre et s’arrête brusquement à
deux mètres du ravin … c’est la panique. On descend et on comprend que le
chauffeur s’est endormi, le passage sur la pierre l’a réveillé et il a pu
s’arrêter in extremis. Une pierre qui nous a donc peut-être sauvé la vie. Nous
sommes les deux seuls « gringos » du bus et tous les autres passagers
remercient Dieu. Fanny est en larmes, les locaux viennent la rassurer en lui
disant que Dieu nous protège mais bizarrement ça ne marche pas. Thomas bien
paniqué aussi va voir la police … un policier monte dans la cabine pour
vérifier les papiers et fait une partie du voyage dans la cabine du chauffeur.
On s’arrête, le policier descend et nous dit de continuer. On est perdu à 4800
m d’altitude et on ne sait pas s’il vaut mieux descendre ou pas de ce bus de la
mort ! Finalement, Thomas monte dans la cabine avec le chauffeur, puis un
péruvien du bus le relaie … Les paysages sont magnifiques mais on a du mal à
les apprécier avec le stress que l’on a. Le trajet se termine sans encombres
malgré de fréquents arrêts pour refroidir le moteur avec des bidons d’eau. On
DECONSEILLE donc vivement la compagnie Transportes Colca si vous voyagez au
Pérou et c’est sûr, on choisira avec soin nos compagnies maintenant.
Le lendemain, on profite de
Cusco. La ville est très belle mais loin d’offrir le dépaysement que l’on a
connu plus au sud (tourisme oblige).


Cusco (« nombril » en
Quechua) était donc le centre du monde Inca. Il en reste quelques traces malgré
les nombreux bâtiments coloniaux qui ont été construits par-dessus. Le
Monasterio Santo Domingo construit sur le Templo del Sol Qoricancha en est
l’exemple frappant. Les peintures religieuses nous amusent, on avait rarement
vu Jésus avec des lamas, et aux alentours, des montagnes et des lacs…
Après avoir compris la logique plus
qu’agaçante des « boletos-attrape-gringos », on essaye de choisir les
sites qui nous intéressent dans la vallée sacrée. On commence par le site de
Pisac, un beau site étendu perché dans la montagne qui nous a bien plu. On ne
s’attarde pas au marché car nous sommes déjà allés à Eurodisney.


En route ensuite pour la
forteresse d’Ollantaytambo, très bien encore malgré une affluence touristique
plus importante. C’était le dernier poste de garde des Incas avant le Machu
Picchu.

On dort au village
d’Ollantaytambo qui a gardé son caractère malgré le passage quotidien de
touristes.
Après l’expédition au Machu
Picchu, une belle promenade nous conduit aux Salinas, bassins utilisés pour
récupérer le sel depuis l’époque Inca.

On termine par le site de Moray,
amphithéâtre de terrasses dans lesquelles les Incas comparaient différents mode
de culture (un peu comme « la main à la pâte » pour les pédagos).

En rentrant à Cusco on s’arrête
dans le village de Chinchero pour manger mais on ne peut même plus rentrer dans
le village sans le fameux « boleto turistico », ça dépasse tout ce
qu’on pouvait imaginer !
Le côté ultra-touristique de la
région ne nous a pas empêché d’apprécier ses richesses culturelles et
naturelles ni de faire de très belles rencontres sur la route. Un peu
d’espagnol et c’est parti pour de longues discussions devant les plats de Rita
ou les jus de Marcelina dans un petit marché de Cusco. Avant de quitter Cusco
nous nous apprêtons à gouter le Cuy, du cochon d’Inde grillé, spécialité de la
région !... à suivre.
