L’Amazonie (14/06/11)
Le périple vélo, bateau et
exploration de la forêt amazonienne terminé, nous apprenons dans le village
amazonien de Rurrenabaque que nous venons d’acquérir une magnifique Renault 19 rouge
année 1993 … à peine plus jeune que Fanny donc ! Après cette bonne
nouvelle, nous préparons notre tour dans la Pampa, un espace où la forêt est
moins dense et du coup où l’on peut plus facilement observer les animaux.
Beaucoup d’agences, donc difficile de choisir, nous rencontrons Roberto un
guide avec qui nous discutons qui semble aimer et respecter la nature. Nous lui
faisons confiance et partons avec lui pour un deuxième épisode de Koh Lanta …
David et Tracey, un couple anglo-irlandais très sympathique, nous accompagnent.
On commence alors par trois
heures de piste cahoteuse avec un 4x4 beaucoup moins en forme que notre R19,
une seule vitesse et pas de clé de contact. Nous croisons des troupeaux de
bœufs et des Caballeros nous rappelant les gauchos argentins. Nous arrivons au
village de Santa Rosa et de là nous embarquons pour nous enfoncer dans la pampa
à travers une très belle mangrove.


Et il y a des moments dans un
voyage où la magie opère, chaque minute est un nouveau spectacle saisissant et
cela ne s’arrêtera pas durant ces trois jours. Commençons par les caïmans qui
sont partout, sur les berges, dans l’eau, sous l’eau, impressionnants à chaque
fois !


Continuons avec les oiseaux qui
surgissent à chaque instant pour agrémenter le décor : immenses grues, hérons,
… et plus rarement toucans ou perroquets.



Ajoutons à ce délicieux cocktail
les singes, les tortues et les capybaras qui ressemblent a des hamsters mais
qui ont la taille d’un petit ours !


Sans oublier, les dauphins roses
qui surgissent soudainement hors de l’eau pour replonger ensuite … On sort
l’appareil et ils ont disparu !
Un spectacle à vous retourner la tête !

Après une attaque violente de
moustiques au coucher du soleil, nous arrivons aux cabañas où il suffit de
lever la tête pour voir passer singes et oiseaux ou de la tourner vers la
rivière pour voir les caïmans. Très bon accueil notamment de Jose María, un an
et demi, une cuisine excellente et des hamacs pour se détendre, le pied !

Mais la détente ne sera que de
courte durée puisque la première épreuve de Koh Lanta commence … Nous repartons
de nuit sur le fleuve avec les frontales pour voir les yeux des caïmans
s’allumer sur l’eau, Fanny a adoré !

Le lendemain matin c’est dimanche
et Roberto semble avoir fait quelques excès que nous lui pardonnerons car il
s’avèrera être un guide exceptionnel et passionné tout au long du parcours. La
deuxième épreuve s’annonce : les anacondas … Nous partons donc en Zigzag
avec Roberto, 4 grammes, à la recherche d’un anaconda. On débarque et c’est
difficile car les herbes sont hautes et l’anaconda se cache …

Mais nous avons de la chance
puisque David, que l’on surnommera Jungle Man, en découvre un presque sous ses
pieds. En effet, l’anaconda sait se camoufler, si bien qu’il faut approcher
l’appareil de près pour qu’on puisse voir sur la photo un bout de la bête
(environ 3 mètres tout de même !).

Un autre groupe s’approche,
l’anaconda se réveille et file sous les herbes. Il est sous nos pieds, nous
sommes dix et personne ne peut plus le voir tellement il s’est bien caché,
impressionnant. Nous sommes contents d’en avoir vu un mais bon, nous sommes
aussi assez contents de repartir.
Une petite sieste dans les hamacs
et en fin d’après-midi nous partons pour observer les dauphins roses. On en
voit quelques uns, on coupe le moteur et on attend. Peu à peu les dauphins nous
oublient, batifolent, dansent, sautent et jouent. Une merveille pour les yeux
que l’on ne pourra pas partager avec vous puisque les batteries de l’appareil
étaient vides ! On restera plus d’une heure et Roberto le guide a les yeux
qui brillent autant que les nôtres.
Le lendemain la pêche aux
piranhas constituera la dernière épreuve. Nous les relâchons dès que nous les
avons vus, un bon point en plus pour Roberto, un des rares guide soucieux de
préserver l’écosystème.

Nous rentrons ensuite à
Rurrenabaque en apercevant un boa constrictor enroulé en haut d’un arbre. La
voiture qui nous ramène n’est guère mieux que la première, Fanny se retrouve dans
le coffre, nous crevons, le cric ne fonctionne plus puis finalement si et nous
arrivons à Rurre avec plein d’images dans la tête.
A Rurre, une autre surprise, nous
trouvons un boulanger français que nous dévalisons pour le petit déjeuner,
miam ! Ensuite, il faut remonter à la Paz, on hésite, le vélo ?...
Non, finalement nous optons pour l’avion, un avion de 19 places pour un vol
vertical de 40 minutes de 100 à 4000 m d’altitude avec vue d’abord sur les
fleuves amazoniens puis, une fois la mer de nuages traversée, sur les beaux
sommets de la Cordillère Royale ! Quelle semaine !

