KOH LANTA ou la descente
depuis les sommets de l’Altiplano jusqu’à la
jungle Amazonienne (10/06/11)
Après une nuit à La Paz, nous
nous dirigeons vers le village de Sorata. Un endroit tranquille, entouré de
pics enneigés … on y rencontre d’ailleurs de sympathiques français :
camping, balades et bonne bouffes au programme. En tout cas, un lieu privilégié
pour se reposer un peu avant le départ de notre Koh Lanta à nous : 5 jours
complets pour rallier l’Amazonie (sans se faire éliminer bien sûr !).
Alors, en avant !
Jour 1 : 84 km en VTT de
4870 m à 1200 m d’altitude … bon, d’accord, vous l’avez sûrement remarqué, le
parcours est plutôt descendant … pfff, trop facile ! Bref, lever à 6h et
on quitte Sorata pour monter en Jeep jusqu’au pied de la montagne Illampu.
C’est tout là-haut que l’on s’équipe : casques, gants, protège-tibias, …
et vélos de descente tout suspendus (euh, ça va être dur de retrouver nos vieux
VTT maintenant !).

Et puis, il ne nous reste plus
qu’à plonger … on vous laisse imaginer que les freins de Fanny ont bien
chauffés ! On descend donc, dans des paysages de montagnes superbes :
lagunes, villages de pierres, lamas … Le défilé de vélos étonnent un peu :
mais quelle idée ?



Après plusieurs dizaines de
kilomètres, on arrive dans les Yungas … zone de transition entre les montagnes
et la jungle. Le paysages est plus vert, les premiers arbres apparaissent, les
premières rivières aussi …

On arrive bientôt au bout de la
descente du jour : il reste 15 km bien vallonnés (si ! si ! Avec
de bonnes montées !) pour atteindre notre but. Certains chargent les vélos
dans les jeeps mais nous, comme on est super fort à Koh Lanta, on finit à
vélo ! On arrive bien crevé à Consata, où l’on s’installe dans un semblant
d’hôtel pour la nuit : il fallait bien tout ce vélo pour nous motiver à aller
sous la douche peu reluisante !?
Jour 2 : 45 km de VTT de
1200 m à 200 m d’altitude … Ça descend toujours mais un peu moins quand
même ! Le temps de remonter sur les
vélos (Aïe !) et c’est reparti : le paysage devient lui de plus en
plus vert, les arbres de plus en plus hauts, les rivières de plus en plus
grandes, la température de plus en plus élevée, l’air de plus en plus humide …
bref, on arrête-là et on vous laisse juger !


Après une bonne journée de vélo
et des chaînes cassées, des pédales arrachées, des pneus crevés ; on
arrive entier au village de Mapiri pour la nuit. Le périple en VTT
s’arrêtera-là … la suite se fera en bateau.
Jours 3, 4 et 5 : descente
en pirogue vers le río Bení … on s’enfonce peu à peu dans l’Amazonie
profonde : le spectacle le long des rives est incessant, la conduite de la
pirogue tout un art, et les balades, baignades et bivouacs qui ponctuent la
descente improbables ... Le premier jour, on charge la pirogue d’eau et de
provisions dans la (presque) ville de Guanay avant de commencer la descente. Le
long des rives, de nombreuses familles se sont installées, les pieds dans l’eau
et sous des tentes de fortune pour justement … essayer de faire fortune en
cherchant l’or caché dans la rivière : du tamis à main à l’installation
motorisée, tout le monde essaie de dénicher sa pépite. Les conditions sont
rudes mais le travail manque en ville …

Au bout de plus de quatre heures
de descente, on « gare » la pirogue pour installer notre premier
bivouac : on monte notre tente au bord de l’eau, pas loin des
ananassiers ! Il faut quand même veiller à éviter les trous de fourmis
qui, semble-t-il, peuvent manger une tente en moins d’une nuit !?

On part ensuite pour une balade
avec vue panoramique … une petite baignade sous la cascade au retour s’impose
car la chaleur et la moiteur se font sentir !


Nouvelle journée sur la pirogue
le lendemain : la rivière grossit peu à peu, les paysages que l’on
traverse sont très chouettes tout comme notre endroit de bivouac sur une plage
… enfin, si l’on met à part les milliers de puces de sables qui s’y trouvent.
Certains ne s’en remettront pas !


Le dernier jour, on entre dans le
parc national de Madidi : cette fois, on est dans la jungle, la vraie … la
nature est géante ! Le temps d’une petite balade en forêt et l’on atteint
en fin de journée notre but : la ville amazonienne de Rurrenabaque !
Ouf, mission Koh Lanta réussie !

